Le Yi King

Le Yi Jing est l’un des plus anciens livres de la tradition chinoise, un texte fondateur de cette culture, le pilier de la pensée chinoise du Yin-Yang. Son texte a été écrit entre le VIIIème et IIIème avant JC.

Yi Jing, ou Yi King selon l’ancienne transcription, signifie Livre des Mutations. Aux origines de la forme que nous lui connaissons aujourd’hui, il y a la divination, c’est-à-dire l’étude des signes.

La pratique divinatoire propre à cette culture a évolué en trois étapes :

Les devins entraient en contact avec l’invisible, ancêtres ou esprits, en offrant des sacrifices. Ils observaient ensuite les restes calcinés des ossements de bœufs et de moutons.
Cette phase est appelée ostéomancie.

Puis ils utilisèrent des carapaces de tortue. La tortue, avec ses quatre pattes, en carré comme la Terre, et sa carapace, ronde comme le Ciel, représentait la parfaite rencontre du Ciel et de la Terre : elle pouvait donc renseigner sur le fonctionnement de l’univers. Cette phase est appelée chéloniomancie (du grec chélonios, tortue).

La troisième phase, basée sur les nombres, consista à opérer des comptages avec des tiges d’achillée. Le Su Wen dit :
Obéissant au Tao, les anciens se conforment aux nombres
Cette pratique est encore utilisée de nos jours, on l’appelle
achilléomancie.

Le système aboutit à 64 figures appelées hexagrammes, qui s’écrivent avec deux types de traits : un trait continu pour le Yang, un trait discontinu pour le Yin. Un hexagramme est composé de 6 traits. Il se décompose en deux trigrammes, l’un trigramme inférieur et l’autre supérieur.